samedi 13 août 2011

Bitter Heart, Bitter Heart...



      Parfois je me plais à imaginer des histoires où tout va bien. C'est tellement rare maintenant, une jolie histoire sans tâche de sang, sans sourires enfouis sous une pluie qui vous martèle la tête. Alors pour m'évader de cette ville remplie de faux-semblants, je marche au bord de l'eau et, quelques fois, je passe devant les pêcheurs qui engueulent les touristes sur les bateaux :
« Au milieu de la rivière ! Au milieu ton bateau, bordel ! »
Les bateaux font fuir les poissons. Les pêcheurs font fuir les bateaux. Ainsi va la vie.

Posées sous un saule pleureur, non loin des pêcheurs, je crie avec Nelly mon ukulélé, aux petits bateaux de la Sèvre : 
« Écartez-vous, sinon ils gueulent !!! » 
Peu y prêtent attention, mais ils le regrettent amèrement ensuite. Et moi je ris. Puis je crie la même chose aux suivants. Les pêcheurs m'entendent et s'offusquent, s'approchant dangereusement de moi tandis que je prends la fuite. Ils courent en jurant et j'en ris de plus belle. Ces idiots abandonnent toujours trop vite, et retournent hurler sur les touristes. C'est tellement plus drôle que de pourchasser une imbécile heureuse n'est-ce pas.

Enfin, j'atteins une petite passerelle et m'y laisse tomber. Je gratte des petits sucres de toutes les formes sur mon ukulélé. Je joue toutes les couleurs et tous les goûts, j'adore la cuisine. La cuisine de mélodies. Bientôt, les notes pleuvent sur la Sèvre ; une note paisible parfume la ville ; une fine brise caresse mes joues roses comme pour me rendre le joli son. Le son de mon quotidien.
Oui, vraiment, c'est le jour idéal pour partir, tout quitter. Je suis solitaire depuis bien trop longtemps et à présent j'en ai assez de faire semblant d'être heureuse. Les gens qui changent autour de moi font comme s'ils étaient bien entourés mais au fond, on est toujours seul quand on se couche le soir. 

Pourtant le soleil se disperse en poussières sur l'eau, et y'a pas à dire, ça brille. Ça fait sourire les touristes et redonne du baume au coeur à Gérard, ce bon vieux pêcheur. Qu'est-ce que c'est censé m'inspirer ? Le grand bonheur.
Vraiment ? Le grand bonheur ?

J' mon mannequin n°1 : Lucie.
Si tu l'aimes bien aussi, mets un ,
on t'en voudra pas.

5 commentaires:

  1. Yeah ça gère tout ces couleurs :D
    Bonne chance à ce blog :-]

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  2. Alors déjà : ♥ !
    Et ensuite j'aime beaucoup ton texte, il m'a fait rêver et sourire. C'est le genre de texte que j'aime lire et donc je te remercie de l'avoir écrit !
    Retiens-moi au courant pour les prochains article ( je suis anonyme mais tu sais qui je suis ( Logique ! ))

    Anthony C.

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  3. Aaaaah oui, ça fait un moment ! Et bien merci beaucoup, c'est gentil :D :D :D

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